Η εξουσία παραμένει "γένους αρσενικού"; Γλωσσικές προσαρμογές: στάσεις και αντιστάσεις

Citation:

Ευθυμίου Λουκία, Μενεγάκη Μαρία. Η εξουσία παραμένει "γένους αρσενικού"; Γλωσσικές προσαρμογές: στάσεις και αντιστάσεις. Contact. 2006;(33):56-64.

Abstract:

Cette étude s’inscrit au croisement des sciences sociales et des sciences du langage. Elle aborde la question de l’adaptation du système de la langue aux exigences qu’a fait surgir l’entrée des femmes dans la sphère publique et notamment dans la vie politique. Elle adopte une optique comparatiste : y sont confrontés le cas de la Grèce et celui de la France.
L’étude est centrée sur les axes suivants : en premier lieu sont recensés les problèmes grammaticaux suscités par la nécessité de féminiser le langage, notamment les noms de titre et de fonction ; cette première partie tente de répertorier les attitudes et les propositions des linguistes, grammairiens et lexicographes. Ensuite sont présentées les politiques adoptées par les pouvoirs publics en matière de langue (cf. création de commissions spécialisées de terminologie en France, publication de circulaires encourageant l’utilisation des formes féminines des noms de métier, de grade et de fonction, financement de projets de recherche) ainsi que les réactions d’institutions officielles (par exemple, de l’Académie Française) face à cette politique linguistique. Le troisième axe de cette recherche concerne l’implantation de la féminisation des noms de titre et de fonction et l’évolution des usages dans le secteur des médias. Dans tous les domaines examinés, il semble bien que la France a fait davantage de progrès que la Grèce. La recherche effectuée conduit à la conclusion que les résistances face à la parité linguistique ne font que miroiter les obstacles à l’accès des femmes à une égalité politique visible et reconnue.