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Journal Article
Ευθυμίου Λουκία. Η εκπαίδευση των καθηγητών γαλλικής στην Ελλάδα κατά τον 19ο και 20ό αιώνα. Όψεις μιας αμφίσημης ελληνογαλλικής πολιτιστικής συνεργασίας. Επιστημονική Επετηρίδα της Φιλοσοφικής Σχολής του Πανεπιστημίου Αθηνών . 2020;ΜΔ (44):405-418.Abstract
Για έναν περίπου αιώνα (1837-1930), η ελληνική Πολιτεία δεν μερίμνησε για την οργάνωση μιας επίσημης δομής αρχικής κατάρτισης επιφορτισμένης με τη μόρφωση των καθηγητών γαλλικής. Στα τέλη του 19ου αιώνα, το ζήτημα αρχίζει να απασχολεί και τη γαλλική πολιτιστική διπλωματία, η οποία το συνδέει άμεσα με τη διάδοση/διάχυση της γαλλικής γλώσσας και κατ’ επέκταση με την ισχυροποίηση της γαλλικής παρουσίας στο γεωπολιτικό γίγνεσθαι της περιοχής. Η μελέτη αυτή επιχειρεί να αποτυπώσει τους βασικότερους σταθμούς της ιστορίας της εκπαίδευσης των καθηγητών γαλλικής στην Ελλάδα από τη θεσμική ανυπαρξία έως τη συγκρότηση της γαλλικής γραμματείας σε γνωστικό αντικείμενο ακαδημαϊκών σπουδών με την ίδρυση τμημάτων στα πανεπιστήμια Αθηνών και Θεσσαλονίκης (1954). Να αναδείξει επίσης ότι, πέρα από την ελληνική κοινωνικοοικονομική και πολιτική συγκυρία που τη χάραξε, η πορεία του ζητήματος αυτού έχει και διπλωματικές/διεθνικές προεκτάσεις, καθώς συνδέεται άμεσα και με πολιτικές που αναπτύχθηκαν στο πλαίσιο μιας ελληνογαλλικής μορφωτικής συνεργασίας. Η εκπαιδευτική αυτή σύμπραξη Ελλάδας-Γαλλίας αποδεικνύεται ωστόσο αμφίσημη, καθώς εξυπηρετεί διαφορετικούς πολιτιστικούς στόχους, διαφορετικά πολιτικά και διπλωματικά συμφέροντα και διακυβεύματα.  "The French teacher education in Greece in the 19th and 20th centuries: aspects of an ambiguous Greek-French cultural collaboration" For about a century (1837-1930), the Greek State did not accommodate the organization of a formal educational structure of initial training for French teachers. At the end of the 19th century this became an issue for the French cultural diplomacy who directly linked this to the spreading of the French language and by extension to the strengthening of the French presence in the Balkan geopolitical scene. In the following study, it is attempted to map the main landmarks of the history of French teachers’ education in Greece, from institutional non-existence until the establishment of the French Language and Literature as an academic discipline with the founding of departments at the Universities of Athens and Thessaloniki (1954). Another aim of the current study is to highlight that, in addition to the Greek socio-economic and political context that has shaped it, this issue also has diplomatic / international implications, as it is directly linked to policies developed in the context of Greek-French cooperation. This educational partnership between Greece and France, however, proves to be rather ambiguous, erratic, often confrontational, since it serves different cultural goals, different political and diplomatic interests and stakes.
Book Chapter
Efthymiou L. L'École normale supérieure de Sèvres : naissance, évolutions, mutations d'une institution de formation professorale féminine sous la IIIe République. In: Femmes et le Savoir. Women and Knowledge. Frauen und Wissen. Collectif. Paris: Éditions Classiques Garnier; 2020. pp. 89-103. Publisher's VersionAbstract
En 1880 fut votée en France la loi relative à la création par l’État de l’enseignement secondaire de jeunes filles. Se posa dès lors la question du sexe du personnel qui allait se charger de l’enseignement dans les nouveaux établissements féminins. Dans son rapport de 1880 à la Chambre, Camille Sée, promoteur de l’œuvre, suggérait : « À mesure qu’il se présentera des femmes capables de donner l’enseignement, on devra les préférer et cela pour deux raisons : toutes les carrières sont fermées à la femme […] ; […] nous trouvons chez elle des qualités que nous chercherons en vain chez l’homme ». Par cette proposition le député républicain demandait, en substance, l’ouverture d’une nouvelle carrière intellectuelle pour les femmes. Son intervention impliquait, en même temps, néanmoins, la suppression d’un monopole masculin : le métier de professeur, étroitement associé au savoir et, subséquemment, à la raison et à l’abstraction, était, jusque-là, réservé « par nature » aux hommes. L’invention du « professeur femme » par la Troisième République se fit dans le cadre d’une entreprise de large envergure visant à la laïcisation de l’enseignement. Concrètement, ce nouveau corps féminin devait être investi de la mission d’arracher les jeunes bourgeoises, futures épouses et mères, à l’influence de l’Église. Sous ce rapport, des républicains, soucieux de ne point nuire au succès d’une œuvre si importante à leurs yeux pour la stabilité du régime même, s’employèrent, d’une part, à faire intégrer cette nouvelle figure de professionnelle à la norme féminine en la dotant des qualités de chasteté, de dévouement et d’abnégation caractérisant la religieuse qu’elle était appelée à remplacer dans le domaine de l’éducation des filles ; à lui procurer, d’autre part, une formation spécifique, adéquate à ses fonctions dans les nouveaux lycées féminins. Le but était, tout d’abord, de préparer les futures professeures à leurs responsabilités morales ; de leur donner, ensuite, accès à un savoir supérieur, certes, mais ayant tout de même un genre. Pour répondre à ces impératifs, les républicains fondèrent en 1881 à Sèvres une École normale supérieure, pendant féminin de celle qui fonctionnait pour les jeunes hommes, depuis le début du XIXe siècle, rue d’Ulm. Le présent traavail se propose de reconstituer – à travers l’étude de textes administratifs, de la presse spécialisée et associative de l’époque et de témoignages autobiographiques – la première grande étape de l’histoire fascinante de ce temple du savoir féminin sous la Troisième République.  L’accent est mis en particulier sur l’évolution des finalités d’une formation destinée à des femmes, sur les mutations du genre dans les programmes d’études et sur l’organisation des concours. Enfin, sont examinées les avancées vers l’assimilation avec la formation des professeurs hommes. The present work proposes to reconstruct the first major stage in the fascinating history of the École Normale Supérieure for young girls which took place in Sèvres itself. Particular emphasis is placed on the evolution of the aims of training for women, gender changes in curricula and in the organization of national competitions for professors. Finally, the progress towards assimilation with the training of male professors is examined.