Ευθυμίου Λουκία, Μενεγάκη Μαρία.
Η εξουσία παραμένει "γένους αρσενικού"; Γλωσσικές προσαρμογές: στάσεις και αντιστάσεις. Contact. 2006;(33):56-64.
AbstractCette étude s’inscrit au croisement des sciences sociales et des sciences du langage. Elle aborde la question de l’adaptation du système de la langue aux exigences qu’a fait surgir l’entrée des femmes dans la sphère publique et notamment dans la vie politique. Elle adopte une optique comparatiste : y sont confrontés le cas de la Grèce et celui de la France.L’étude est centrée sur les axes suivants : en premier lieu sont recensés les problèmes grammaticaux suscités par la nécessité de féminiser le langage, notamment les noms de titre et de fonction ; cette première partie tente de répertorier les attitudes et les propositions des linguistes, grammairiens et lexicographes. Ensuite sont présentées les politiques adoptées par les pouvoirs publics en matière de langue (cf. création de commissions spécialisées de terminologie en France, publication de circulaires encourageant l’utilisation des formes féminines des noms de métier, de grade et de fonction, financement de projets de recherche) ainsi que les réactions d’institutions officielles (par exemple, de l’Académie Française) face à cette politique linguistique. Le troisième axe de cette recherche concerne l’implantation de la féminisation des noms de titre et de fonction et l’évolution des usages dans le secteur des médias. Dans tous les domaines examinés, il semble bien que la France a fait davantage de progrès que la Grèce. La recherche effectuée conduit à la conclusion que les résistances face à la parité linguistique ne font que miroiter les obstacles à l’accès des femmes à une égalité politique visible et reconnue.
Efthymiou L.
L'impact spirituel de Paul Claudel sur le milieu enseignant féminin entre les deux guerres. Bulletin de la Société Paul Claudel. 2006;(181):47-51.
AbstractCette étude traite de l’influence de Claudel sur le milieu enseignant féminin au cours de la période de l’entre-deux-guerres. Nombre d’enseignantes et de futures enseignantes du secondaire public, intellectuelles – terme décliné alors au masculin – nourries des valeurs d’une République laïque et soumises à la règle imposant la neutralité scolaire, participent aux débats intellectuels de leur temps marqués par un renouveau spirituel. Paul Claudel tient une place privilégiée au sein de cette effervescence intellectuelle. Ce travail prend donc acte de l’intérêt que suscite dans ce milieu laïc l’oeuvre claudélienne et tente de faire émerger un aspect du versant féminin du mouvement intellectuel de cette période.Dans une première partie l’analyse porte sur les Sévriennes. Des témoignages (lettres, écrits autobiographiques d’anciennes Sévriennes), le dépouillement de la rubrique « Lectures » du Bulletin de l’Association des élèves et anciennes élèves de Sèvres révèlent la participation des futures professeures aux grands débats portant sur Dieu ainsi que l’intérêt qu’elles manifestent pour les écrits de l’auteur – intérêt soutenu par l’enseignement du professeur Paul Desjardins.La deuxième partie de l’étude tente de mettre en relief les affinités éclectiques entre Claudel et trois enseignantes qui ont publié leurs écrits dans la première moitié du XXe siècle : la philosophe Simone Weil, la littéraire Marguerite Aron et la germaniste Jeanne Ancelet-Hustache. Cette partie s’attache surtout à faire émerger leurs itinéraires privés et intellectuels.