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Apostolou I. Photographier l'Autre (1839-1914) : le regard orientaliste des voyageurs français.; Forthcoming.Abstract
Du voyageur-photographe, qui sélectionne ses sujets parmi les gens du pays, au voyageur-collectionneur, qui visite les ateliers commerciaux pour acheter des épreuves, le voyage fut à l’origine d’une production photographique orientaliste diversifiée qui ne fut pas constituée comme un genre autonome, mais se situa à la frontière de plusieurs catégories. Inspirés d’une iconographie stéréotypée déjà en vogue, les photographes commerciaux photographièrent les types ethniques et religieux orientaux et en racontèrent, de manière discontinue, la vie quotidienne, les mœurs et les coutumes ainsi que les activités professionnelles. Dans des conditions souvent difficiles, les voyageurs représentèrent aussi l’Autre oriental. Plusieurs voyageurs gardèrent son image comme souvenir, tandis que d’autres exécutèrent des photographies à caractère anthropologique ou ethnographique. Nombreuses sont aussi les photographies qui rappellent le caractère religieux de l’Orient et montrent l’activité missionnaire. Conçues dans un autre esprit, les photographies des touristes reproduisent une image vivante bien que parfois stéréotypée des Orientaux. Quoique morcelée, l’image des Orientaux formée par les photographies des voyageurs, contribua à la formation de l’identité de l’Oriental. Révélatrice de leur idéologie, leur production, qui s’inscrit dans le contexte de l’orientalisme dénoncé par Edward Saïd, transmet des informations sur la manière dont ils l’avaient perçu. Médiateurs culturels, les photographes français, voyageurs ou résidents, familiarisèrent la population orientale avec l’art de la photographie.  
(Dir.) Hommage à Albert Camus (1960-2010). Actes du symposium, 10 mai 2010, Athènes, (en grec et en français). Athens: National University of Athens Kapodistriakon; 2012 pp. 135.
Images de l’espace grec dans les revues "Le Tour du monde" (1860-1914) et "A travers le monde" (1895-1914), (en grec). Athens: Symmetria; 2012 pp. 133.Abstract
Dans la préface de notre étude, après avoir abordé l’historique de l’édition des revues Le Tour du monde : journal des voyages (1860-1914) par Édouard Charton et A travers le monde (1895-1914), qui a été son supplément, nous présentons l’image de l’espace grec dans les récits de voyage du 19e siècle. A l’aide de l’imagologie, qui se focalise sur le système de la production des images nous examinons l’idéologie et nous analysons le regard des voyageurs. De plus, nous étudions la représentation de l’espace grec et de ses habitants. Les cinq chapitres de la monographie traitent des différents aspects de l’espace grec s’attardant sur ses composantes. Dans le premier chapitre intitulé « les artistes-voyageurs et l’image de l’espace grec », nous examinons sa représentation par des artistes voyageurs comme le peintre orientaliste Eugène Flandin et Antonin Proust, qui a été l’élève de Thomas Couture. De plus, nous étudions les compositions, qui ont orné les récits des artistes amateurs comme ceux de Henri Belle et d’Adolphe Testevuide. Dans le second chapitre, qui porte le titre « Artistes et photographes à la recherche de la civilisation byzantine», nous analysons l’image de la civilisation byzantine communiquée par les voyageurs, qui ont visité le Mont Ατηοσ et les monastères des Météores. Leurs descriptions et les images, qui les agrémentaient, sont révélatrices de leur perception du monde byzantin et de l’église orthodoxe. Dans le troisième chapitre nous étudions la diffusion de la rercherche archéologique en Grèce. Après avoir examiné l’article de Charles Normand sur l’Olympie, nous présentons la rubrique « Missions archéologiques » de la revue A travers le monde, qui communique analytiquement  au public français les résultats des fouilles en Grèce réalisées par l’École française d’Athènes et les écoles archéologiques étrangères installées à Athènes. Le quatrième chapitre étudie la contribution du TDM à l’organisation des premières excursions scolaires et se réfère à la généralisation du voyage organisé. Dans le cadre de l’avénement du tourisme, nous analysons les articles des Charles Rabot, Louis de Launay, Bernard de Jandin και François Mizande, qui étaient adressés à des futurs touristes. Le cinquième chapitre, analyse les reportages journalistiques sur la Grèce et la Grète durant la guerre gréco-turque de 1897. Le compte rendu détaillé de la révolte crétoise était accompagné d’une riche iconographie, révélatrice de l’utilisation de l’image à des fins d’informations. Finalement, l’étude comprend une bibliographie des articles des revues Le Tour du monde και A travers le monde traitant de l’espace grec et des sources littéraires et historiques. De plus, nous y trouvons les études principales utilisées.Adressé à un lectorat large, les revues Le Tour du monde et A travers le monde ont présenté une riche image de l’espace grec dans une période de changements politiques et sociaux importants. Reprenant une documentation graphique de qualité hétérogène, l’illustration des articles éclaire les propos des voyageurs et agrémente leurs descriptions fournissant souvent une image réaliste de l’espace grec.
L'Orientalisme des voyageurs français au XVIIIe siècle: une iconographie de l'Orient méditerranéen. PUPS. Paris; 2009 pp. 448. Publisher's Version
Book Chapter
"Les étudiants étrangers et la culture française: Quelques approches du programme d’études de la section de l’histoire de la civilisation française du Département de Langue et Littérature françaises de l’Université nationale d’Athènes". In: Basco L Construire son identité culturelle. logiques sociales. Paris: L'Harmattan; 2014. pp. 107-123. Publisher's VersionAbstract
La présente étude traite des rapports des étudiants du Département de Langue et de Littérature françaises  (DLLF) de l’Université nationale d’Athènes-Capodistrienne avec la culture et la civilisation françaises. Dès leur inscription à l’université, les étudiants sont en contact avec les particularités de la culture de l’étudiant. Ensuite, durant leur parcours universitaire, ils apprennent la culture et la civilisation française essentiellement à travers les cours dispensés par la section de l’Histoire de la civilisation française du DLLF. Après avoir présenté les traits du comportement et de la manière de vivre des étudiants, nous examinons le profil des étudiants du DLLF. Ensuite nous présentons conformément aux théories des didacticiens les particularités de l’enseignement de la langue étrangère et nous abordons les notions de la culture et de la civilisation. De plus, nous présentons l’enseignement de la culture française aux DLLF localisés à l’étranger et à l’influence exercée par le développement des études culturelles s’attardant surtout sur ceux des pays anglosaxons. Finalement, nous étudions l’enseignement de l’histoire de la civilisation française au DLLF avec la présentation de l’ancien et du nouveau programme d’études qui a introduit de nouveaux cours de civilisation française.
"Les voyageurs en Orient : aperçus visuels au XVIIIe siècle". In: Maeso JL, Lesvigne M-V Smyrne aux 18e et 19e siècles : regards occidentaux. Izmir: Fondation Arkas; 2013. pp. 34-45. Publisher's VersionAbstract
Le présent article, qui a été publié en français, en anglais et en turc dans le cadre de l’exposition sur Smyrne est accompagné d’une riche illustration des œuvres d’art du XVIIIe  siècle. En nous appuyant sur des récits viatiques nous avons étudié l’image de l’Orient qu’ils décrivaient. Après avoir brièvement abordé l’héritage iconographique de l’Orient nous traitons de la thématique adoptée dans leurs œuvres d’art.  Plus précisément, nous examinons, la présence du paysage et l’évolution de sa représentation ainsi que  l’importance de l’intégration des habitants dans les compositions des voyageurs français. Ensuite, nous analysons les caractéristiques du « voyage archéologique » s’attardant sur ceux du comte de Caylus, des Fourmont et de Julien-David Leroy. Finalement nous étudions le « voyage pittoresque » dont le caractère polymorphe a rendu les différents aspects de l’Orient.

«Dupaty et Creuzé de Lesser à la rencontre des Beaux-arts en Italie»,

. In: Herman J, Peeters K, Pelckmans P Dupaty et l’Italie des voyageurs sensibles 1788-1807. Vol. 373. coll. Faux Titre. Amsterdam, New York: Rodopi; 2012. pp. 143-156. Publisher's VersionAbstract
Dans le cadre de la pratique culturelle du Grand Tour, la présente étude traite de la perception des beaux-arts dans les récits viatiques de Charles Dupaty et d’Auguste Creuzé de Lesser. Dans les Lettres sur l’Italie (1785), qui se caractérisent par leur lyrisme, Dupaty exprime ses impressions personnelles et ses préférences esthétiques basées sur ses émotions. Rédigé dans un style différent, le Voyage en Italie et en Sicile fait en 1801 et 1802 (1806) de Creuzé de Lesser, qui procède à une évaluation de l’art italien, révèle également son esthétique. Exprimant leur perception personnelle de l’art, Dupaty et Creuzé de Lesser communiquent à leur lectorat leurs sentiments suscités par leur contact avec les œuvres artistiques. Les deux voyageurs, dont la critique des œuvres d’art se caractérise par l’originalité, traitent également des questions théoriques comme la décadence des arts en Italie. Plus précisément, Creuzé de Lesser, qui appréciait l’art français, a inclus, dans son récit viatique, le « Traité sur le beau et le joli » permettant ainsi à ses lecteurs de comprendre ses préférences esthétiques. De plus, il se réfère à la politique culturelle de Napoléon signalant l’enlèvement des œuvres d’art d’Italie. Notre article s’attarde également sur la place de l’art dans la structure narrative de leurs récits. Publiés à une vingtaine d’années d’intervalle, les deux récits viatiques sont révélateurs de la conquête de l’individualité du narrateur-voyageur et de la présence de la critique de l’art dans la littérature viatique.

«Rencontrer l’Oriental dans les récits des voyages: aperçus de l’altérité au siècle des Lumières»

. In: Mélanges à l'honneur de François Moureau, Gérard Ferreyrolles et Laurent Versini (dir.). Paris : PUPS; 2012. pp. 787-800. Publisher's Version
« Jacques Lacarrière : un regard poétique sur l’art »,. In: Alexandre-Garner C, Séris C Hommage à Jacques Lacarrière. Durrell et Lacarrière : rencontre au bord du Styx. Paris: Presses universitaires de Paris 10; 2008. pp. 105-115. Publisher's VersionAbstract
La présente étude traite des liens, qui unissent Lacarrière, connaisseur de l’histoire de l’art, à l’art occidental. En nous appuyant sur ses essais, ses préfaces et les catalogues d’expositions qu’il a rédigés, ainsi que sur ses collaborations avec des artistes dans le cadre d’éditions artistiques, nous présentons ses préférences esthétiques et nous révélons certaines de ses sources d’inspirations. Après avoir abordé sa révision du mythe d’Icare dans l’art, nous examinons sa description de l’atelier Brancusi. Ensuite, nous analysons la présentation des artistes français dans des préfaces et des catalogues rédigés à l’occasion des expositions. Dans Aristide Caillaud l’enchanteur 1902-1990  (2001), Lacarrière, qui établit le lien entre les créations de l’artiste et sa vie personnelle, nous fait découvrir son univers. Finalement, nous étudions les créations artistiques, qui ont illustré ses récits.

«Les voyageurs naturalistes en Orient et en Égypte au XVIIIe siècle»,

. In: Sophie Linon-Chipon, VAj D Relations savantes. Voyages et discours scientifiques. PARIS: PUPS; 2006. pp. 51-63. Publisher's VersionAbstract
Au XVIIIe siècle, les savants français se sont intéressés à la flore et à la faune de l’Orient. L’État français a subventionné des expéditions et des voyages scientifiques, qui avaient comme objectif de décrire et d’étudier les richesses naturelles de l’Orient méditerranén. Souvent, les voyageurs, parmi lesquels figurent des médécins et des botanistes célébres essayaient d’identifier les plantes médicinales, qui étaient citées par les auteurs anciens et byzantins. De plus, ils cherchaient à découvrir des plantes médicinales rares, afin de s’en servir pour la fabrication de médicaments nouveaux. Menée essentiellement dans les archives du Muséum d’histoire naturelle de Paris, notre étude, qui s’appuie sur des récits et des traités des voyageurs et des savants, cherche à mettre en lumière la présence de l’histoire naturelle dans la littérature viatique et sa contribution au progrès et à l’avancement de la science. Notons que les auteurs des traités scientifiques, se sont servis du matériel réuni lors des voyages et expéditions scientifiques, qu’ils n’avaient pas été inclus dans leurs récits viatiques. La présente étude vise à situer les recherches sur la flore et la faune de l’Empire ottoman dans le cadre général de la circulation des idées du siècle des Lumières.
Conference Proceedings

«La présence de l’Empire ottoman dans le fonds photographique de la Société de Géographie de Paris»,

Hitzel F. 14th International Congress of Turkish Art. 2013:97-103.Abstract
Le présent article, qui s’appuie essentiellement sur une documentation photographique non publiée, étudie le fonds photographique de la Société de Géographie de Paris (SGP) analysant des clichés datant de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. A une époque où la photographie sert de documentation et de moyen d’éducation, la SGP a inauguré une politique de collecte de photographies. Conservé actuellement à la BnF, son fonds photographique comprend des clichés commerciaux, que les voyageurs achétaient au cours de leurs pérégrinations, des clichés pris lors des missions scientifiques ainsi que des clichés d’amateurs, que les membres de SGP lui offraient. Associant la qualité esthétique à la valeur documentaire et historique, le fonds photographique de la SGP, qui perpétue souvent l’image stéréotypée de l’Orient, représente les différents aspects de l’Empire ottoman permettant parfois la reconstitution des étapes des pérégrinations des voyageurs. De plus, le fonds photographique, qui est caractérisé par une variété thématique, est révélateur de l’intérêt de l’Empire ottoman pour la gestion de son image dans le cadre de la propagande politique. Finalement, le fonds photographique du SGP constitue un exemple caractéristique du rôle et de la réception de la photographie comme documentation.
«Louis XIV et sa cour dans Angélique marquise des anges: du roman au cinéma», Tabaki-Iona F, Galani ME. De la littérature au cinéma,. 2012:137-145.Abstract
La présente étude traite de l’adaptation cinématographique d’Angélique marquise des Anges d’Anne et Serge Golon, qui a connu un grand succès en librairie. Classé comme roman populaire, le roman des Golon, qui a souvent été ignoré par la critique, est une oeuvre historiquement bien documentée. Adressée à un public essentiellement féminin, Angélique marquise des Anges, dont le casting réunissait des auteurs célébres, a été à l’origine de cinq films réalisés par Bernard Borderie, qui ont connu un succès commercial important. Après une courte présentation de l’oeuvre littéraire, nous analysons la personnalité et l’image de Louis XIV et de sa cour dans les cinq films. Vu l’étendue du roman fleuve, le scénariste et le producteur ont été obligés de rendre partiellement le caractère des personnages historiques ou même de les supprimer dans l’adaptation cinématographique. De plus, ils ont enlevé des descriptions et des passages importants réduisant ainsi les références chronologiques. En outre, quoique dans les romans des Golon,  l’image de la cour de Louis XIV soient représentée de manière réaliste, dans les films de Borderie, qui se focalisent sur les aventures amoureuses de l’héroine, malgré l’utilisation d’un décor naturel,  elle n’a pas été rendue de manière convaincante. Révélatrice des rapports complexes entre la littérature et le cinéma, l’adaptation cinématographique de la série d’Angélique, était, à l’exception du premier film de Borderie, une adaptation libre du roman, ce qui n’a pas nuit à son grand succès commercial
«Images de l’Autre dans les récits en Orient du Tour du monde : journal des voyages 1860-1914». Parcours, échanges et recoupements culturels, VIIIe colloque international du Département de Français de l’Université du Caire en collaboration avec les Universités de Guelph et Waterloo (Canada), 8-10 Νovembre 2010. 2011.Abstract
Dans cet article, nous présentons la revue Le Tour du monde : journal des voyages, qui a été publiée par Édouard Charton, et nous nous attardons sur l’importance de son illustration. Plus précisément nous traitons de la représentation de l’Autre dans les récits des voyages, qui étaient publiés entre 1860 et le début du XXe sièle. Constituant un corpus hétérogène, les articles rédigés par des auteurs comme Henri Cammas, Ernest Chantre, Bellonie Chantre, Louis Lortet, Charles Grad et Paul Merruaut et illustrés par des artistes célèbres comme Édouard Riou, Henriette Browne et Adalabert de Beaumont, communiquent des informations importantes sur les populations des endroits parcourus. Quoique les auteurs de la TdM, qui avaient des relations superficielles avec les populations des contrées parcourues, n’aient pas évité une représentation stéréotypée de l’Autre, leurs descriptions et leurs commentaires sur l’apparence extérieure ainsi que leurs références à la religion, au dogme, aux moeurs et aux coutumes des habitants ont reconstitué une image vivante et variée de l’Orient. Notre étude s’attarde également sur l’illustration des articles, qui, appuyée sur un matiériel iconographique varié (dessins, photographies), fournit des informations précieuses sur les sujets traités.
«Lacarrière et l’art grec: approches» Botouropoulou I, Provata D. Hommage au philhellène Jacques Lacarrière, Actes de la journée d’études sur Jacques Lacarrière. 2008:57-67.Abstract
La présente étude analyse les rapports de Jacques Lacarrière avec l’art grec. Sa première partie, qui s’appuie sur sa préface de L’érotisme sculpté (2005) et sur les entrées de son Dictionnaire amoureux de la Grèce (2001) ainsi que sur sa communication sur la Corè de Samos (2001) traite de sa perception de la sculpture grecque ancienne. Lacarrière ne s’est pas limité à l’analyse esthétique de l’art de la Grèce ancienne, mais a voulu tracer son évolution. La deuxième partie notre article étudie sa perception de l’oeuvre des artistes grecs contemporains (Alkis Pierrakos, Yannis Tsarouchis, Alecos Fassianos). L’écrivain, qui a souvent présenté les oeuvres des artistes grecs dans le cadre d’expositions individuelles et collectives présentées dans des galeries et musées grecs et français, était influencé par leur esthétique, mise en lumière dans ses écrits.
Journal Article
"La Représentation des élites grecques: du portrait pictural au portrait photographique". Cahiers Balkaniques, Inalco, n° sur « Les élites grecques modernes XVIIIe-XXe siècles : Identités, modes d’action, représentations [Internet]. 2014;hors série:129-143. Publisher's Version

« Images réelles-images fictives de l’Orient aux XVIIIe et XIXe siècles »

. Travaux de Littérature, numéro spécial sur les « Itinéraires littéraires du voyage ». 2013;26:81-93.
"Photographes français et locaux en Orient méditerranéen au XIXe siècle : quelques cas de collaboration". Bulletin de centre de recherche français à Jérusalem [Internet]. 2013. Publisher's VersionAbstract
Introduite initialement par les photographes voyageurs et les photographes résidents, la photographie fut adoptée progressivement comme moyen de représentation par les artistes locaux de l’Orient méditerranéen. Formés en France ou associés aux photographes français, les photographes Orientaux devinrent progressivement autonomes, réussissant à rivaliser techniquement et artistiquement avec leurs collègues européens. De plus, présentés aux expositions internationales de Paris, les clichés des photographes comme Philippos Margaritis, Abdullah frères, Paul Sébah établit leur réputation en France. En outre, l’installation des photographes comme Bonfils au Proche-Orient contribua à la diffusion de l’art photographique dans la région
"Rousseau et le voyage en Orient : emprunts et divergences"
. Littera. 2012;31(n° spécial sur Jean-Jacques Rousseau):41-51.
La présente étude traite des liens de Rousseau avec le voyage en Orient et étudie sa présence dans ses récits. Après avoir présenté, à travers les principales publications françaises sur l’Orient, sa connaissance à la fin du XVIIe et à la première moitié du XVIIIe siècle, nous analysons la théorie de Rousseau sur l’utilité du voyage analysant son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes. De plus, nous étudions la contribution des récits viatiques, en tant que sources, au développement de ses théories et de sa pensée philosophique. En outre, nous nous attardons sur sa méfiance concernant la vérité de leur propos et nous examinons son utilisation de la littérature viatique.  Par ailleurs,  nous nous référons aux occasions qu’il avait pour réaliser un voyage et son désir de voyager dans les îles grecques et en Orient. En outre, adoptant une approche comparative, Rousseau met en lumière les différents aspects de l’Orient et montre les faiblesses de la société française. Plus précisément, il traite de la place de la femme dans le harem, et étudie l’islam en réagissant aux stéréotypes contemporains. Dans les œuvres de Rousseau, l’Orient se présente surtout comme point de référence afin de comprendre l’altérité culturelle. Notre étude, s’appuie sur des récits du voyage du XVIIe et du XVIIIe siècle ainsi que sur des œuvres de Rousseau.
"La représentation de soi et de l’autre dans le Seyâthatnâme, ou Livre des voyages d’Evliya Çelebi : étude comparative avec les voyageurs français du XVIIe siècle", L’Ailleurs de l’Autre : récits des voyageurs extra-européens, Blanc CL, Weber J. (CRHIA), [Internet]. 2009;37:125-134. Publisher's VersionAbstract
À travers une approche comparative, la présente étude confronte les récits des voyageurs français du XVIIe siècle, qui ont parcouru l’Orient méditerranéen, au « livre des voyages » d’Evliya Çelebi. Après avoir abordé les relations diplomatiques franco-ottomanes, nous traitons de l’image de l’Empire ottoman communiquée dans les récits, les journaux et les traités des voyageurs français. Plus précisément, nous présentons les récits de Pierre Giles, Jean Thévenot, Joseph-Guillaume Grelot, La Croix et Antoine des Barrès, dont nous analysons les informations relatives à l’administration, la société, la religion et l’art ottomans. Contrairement à la structure déjà formée du récit viatique français, qui exprime l’approche ethnocentriste de ses auteurs, le « livre des voyages », qui dévoile la perception d’un Ottoman, ne suit pas de règles préétablies. Ainsi, à l’opposé des récits viatiques français, qui se réfèrent à la décadence de la force et du prestige du sultan, comme dans le cas des Mémoires de La Croix, le « livre des voyages » de Çelebi, qui comprend souvent des digressions sur la personnalité et les fonctions de Melek Ahmed Pacha, s’attarde sur la puissance du sultan ainsi que sur la structure et les caractéristiques de la hiérarchie de la société ottomane. Notons que la subjectivité des récits des voyageurs français du XVIIe et de Çelebi, malgré la richesse de leurs informations, nous oblige à les traiter avec précaution.
"Jacques Lacarrière critique de l'art : approches". Intertextes. 2007:199-208.
«L’Émergence de la femme ottomane: Rêves et réalités dans le regard féminin (XVIIIe siècle)», Lalagianni V. Agora, Revue d’études littéraires, n° spécial sur les Voyageuses. 2003;5:87-21.Abstract
Notre étude porte sur la présence des voyageuses européennes notamment françaises (ambassadrices, épouses de diplômates), visitant Constantinople à la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle, et sur leur perception de la femme ottomane. Incitées par leur curiosité et motivées par des intérêts politiques, les voyageuses ont rencontré des sultanes et des femmes de la haute société ottomane. Leur visite des harems orientaux leur a notamment permis de parler du monde derrière le voile. Impressionnées par la richesse de leur costume, le nombre des femmes de leur suite et le luxe de leurs appartements, les voyageuses européennes ont commmuniqué leurs impressions sur l’apparence extérieure, le comportement, les moeurs et la polygamie ottomane. De plus, les voyageuses se sont référées à la situation financière des femmes de la haute société ottomane. Leur contact avec les femmes ottomanes leur a permis de former une opinion personnelle, souvent étrange puisque certaines voyageuses ont parlé de la liberté dont elles jouissaient malgré leur réclusion. Leurs descriptions et présentations ont révélé au public occidental une réalité différente, qui a été à l’origine des réfléxions sur la place de la femme dans la société occidentale.

"L’apparence extérieure de l’Oriental et son rôle dans la formation de l’image de l’Autre par les voyageurs français au XVIIIe siècle"

. Cahiers de la Méditerranée [Internet]. 2003;66:181-200. Publisher's VersionAbstract
Cet article traite de l’apparence extérieure des Orientaux. Il est notamment question de la contribution de la littérature et de l’iconographie viatiques du XVIIIe siècle à la formation de l’image exotique de l’Oriental. S’appuyant sur la mode et les caractéristiques physiques des populations de l’Orient méditerranéen, les voyageurs français essayèrent d’une certaine manière de matérialiser l’Autre et l’Ailleurs. Les commentaires des voyageurs révèlent souvent leurs préjugés ainsi que leur tendance à la généralisation. En effet, la mode orientale, peu conforme aux usages européens, fut jugée sévèrement. Notons néanmoins que si les voyageurs furent critiques de la mode orientale, certaines de ses particularités les incitèrent à remettre en question la mode occidentale. Quoi qu’il en soit, la littérature des voyages créant une image stéréotypée des Orientaux, facilita leur identification.
«Les Dessins orientaux de Jacques Carrey (1649-1726)». Bulletin de la Société de l'Histoire de l'art français, 2001. 2002:63-87.Abstract
Notre article traite de l’oeuvre du peintre Jacques Carrey (1649-1726) et plus particulièrement de ses dessins orientalistes. Après avoir étudié ses dessins conservés au Musée du Louvre, qui n’ont pas encore été analysés par les chercheurs, nous lui attribuons une série de dessins anonymes conservés à la Bibliothèque Gennadius représentant le défilé du Sultan, les officiers et les militaires ottomans. Dans notre étude nous présentons également les artistes du marquis de Nointel et leur production durant son tour en Orient méditerranéen. La comparaison des dessins orientalistes de Jacques Carrey avec ceux qui représentent le Parthénon et les antiquités d’Athènes réalisés durant l’ambassade du marquis de Nointel, nous permet de déduire que leur attribution à Jacques Carrey est problématique. Ensuite nous traitons de la thématique et de la qualité artistique des dessins orientalistes de Carrey, qui sont conservés à la Bibliothèque Gennadius.  Commentés à l’aide des extraits de La Croix, ses dessins mettent en scène le pouvoir de l’armée ottomane. De plus, nous nous référons aux tableaux exécutés par Carrey pour le marquis de Nointel et nous présentons les éléments orientalistes de sa série de peintures relatant la vie de Saint-Pantaléon, qui sont conservés à Troyes. Finalement après avoir comparé deux des dessins de Carrey, conservés au musée du Louvre à des tableaux attribués à  Cornelis de Wael (Drout, 1996), nous contestons leur attribution.