Abstract:
Il reste juste à souligner qu’en ce qui concerne la terminologie arbitraire du discours en apparence historique ou géographique, la responsabilité n’incombe ni à l’Histoire ni à la Géographie, mais à ceux qui se prétendent historiens ou géographes. La question est posée en ces termes chez Gearóid Ó Tuathail (dorénavant G.T.) et son essai intitulé Critical Geopolitics (Géopolitique Critique).1 Il s’agit d’un ouvrage ambivalent, qui présente au lecteur d’une part le plaisir intellectuel de pouvoir trouver et identifier des événements internationaux, méticuleusement groupés en catégories d’ordre chronologique, accompagnés d’une analyse intelligente en fonction de leurs éléments constitutifs, à savoir des données économiques, idéologiques et culturelles. D’autre part, nous autres lecteurs avons eu la satisfaction d’y retrouver en partie nos propres analyses sur les événements présentés par G.T. sans que cela ne nous pose un certain nombre de questions. Tout de même, pour l’auteur du présent article, l’analyse géopolitique n’a pas d’idéologie, ni de fixations ethnocentriques; elle n’est pas sous le contrôle des éléments nationalistes qui rendent service aux impérialismes des Métropoles contemporaines.